Les chapelles du patrimoine

Une installation créée pour sensibiliser le public au patrimoine artistique

Les chapelles du patrimoine sont des constructions géométriques aux facettes colorées. Elles abritent chacune une image aux contours flous. Leur aspect éthéré qui contraste avec les lignes angulaires des facettes, brouille la lecture de ces images. Malgré tout, des silhouettes apparaissent et certaines sont reconnaissables. Ce sont des détails issus de sculptures, de tableaux ou de dessins plus ou moins connus.

L’aspect vaporeux de ces images, associé à la structure des chapelles qui évoque celle des sarcophages, nous questionne sur la reconnaissance du patrimoine artistique : à partir de quel degré de netteté une œuvre d’art devient-elle lisible ?


Technique

Pour construire les chapelles en bois, un modèle informatique en trois dimensions est créé. Les facettes sont découpées et assemblées selon ce modèle. La peinture est préparée en atelier : les pigments sont broyés dans un mélange oléorésineux et la peinture est appliquée au rouleau en plusieurs couches fine.

L’image centrale est imprimée sur un papier Japon. Elle est retravaillée au pinceau et collée au centre de la structure.


La table à jouer

Pour expliquer aux enfants l’originalité du travail des artistes exposés au Musée du Petit Palais, nous avons conçu une table à jouer qui présente dix œuvres importantes de la collection. Le jeu fonctionne par association d’images. Dix chapelles mobiles en bois qui abritent chacune un détail flou d’une œuvre d’art, reposent sur un plateau dont les faces latérales ont été percées à plusieurs endroits. À l’intérieur de chacun de ces orifices se trouve la reproduction intégrale et nette des dix œuvres. Le but du jeu est simple, il faut retrouver à quel œuvre appartient le détail présent dans la chapelle.


Les chapelles éphémères en papier

Lors des expositions, nous avons accroché au mobilier urbain, des chapelles en papier. Disséminées dans les rues, elles fonctionnent comme un jeu de piste : le but est d’abord de les trouver dans la ville pour ensuite découvrir les œuvres représentées. Ces constructions en papier sont fragiles et se dégradent plus ou moins rapidement en fonction des conditions climatiques et des actes de vandalisme. Ce caractère éphémère nous rappelle que tout héritage artistique matériel est lui aussi fragile et que des soins sont indispensables à sa transmission.